Je ne me sentais pas très sensibles aux problématiques de l’environnement, jusqu’à ce que je sois conviée, en tant que salariée, à une réunion d’entreprise sur le développement durable. Je trouvais ça super motivant de démarrer des actions ensembles.
Les idées ont fusé: j’aimais beaucoup les idées simples, du quotidien, comme par exemple stopper l’utilisation de gobelets jetables, pour les remplacer par des mugs individuels.
Quand quelqu’un a évoqué la fabrication de produits durables, voire inusables, (dans l’intérêt des clients, et pour réduire la production de déchets et l’impact environnemental), un des responsables a réagi vivement et finalement, honnêtement ; il a précisé que le but n’était pas de se tirer une balle dans le pied; que l’objectif premier de l’entreprise était la continuité de l’exploitation et le maintien de l’emploi – sous entendu: ceux-ci étaient prioritaires quelque part sur l’intérêt public.
Je suis peut-être en train de sortir une évidence, mais on marche sur la tête, non ? Pourquoi maintenir l’emploi et la continuité de l’exploitation si la planète va droit dans le mur ?
Pareil, en comptabilité », le seul indicateur majeur est le résultat annuel (chiffres d’affaires moins les coûts) – le seul objectif de l’entreprise, c’est donc de maximiser ce résultat. Aucun indicateur ne prend en compte les bénéfices (ou les coûts) sociaux et environnementaux de l’entreprise. Pareil dans les statuts : rien ne mentionne ces objectifs sociaux et environnementaux.
Peut-être est-ce encore une évidence, mais comment une entreprise peut-elle ne pas marcher sur la tête avec un tableau de bord si incomplet ?