Dans cette vidéo, quelques idées et une courte réflexion sur mon parcours professionnel, quelques leçons à tirer, des questions…
Quels sont les indices qui peuvent éventuellement indiquer que nous ne sommes pas à notre place professionnellement ?
En période de transition, comment trouver la voie qui nous correspond?
POURQUOI JE N’AI PAS BOUGE PENDANT 20 ANS ?
En ce qui me concerne je suis restée plus de 20 ans dans un métier et un environnement qui ne me convenait pas. Pourquoi ?
Parce que je n’imaginais pas qu’il y avait d’autre solution possible.
Parce que je n’avais pas conscience de mon mal-être.
J’avais déjà essayé de changer de voie, après 3 ans d’expérience dans l’audit financier; j’avais demandé un congé formation pour être enseignante dans les écoles Rudolph Steiner, congé formation qui m’avait été refusé. Cette tentative était radicale, peut-être trop : l’enseignement ne me convenait sans doute pas plus que l’audit financier. L’enseignement de Rudolf Steiner, aussi passionnant et pertinent soit-il, était à l’époque beaucoup trop éloigné de ce que je connaissais. J’ai eu l’impression de m’être laissée embarquer dans une « secte ».
Du coup cette tentative de changement ne m’a pas laissé bon souvenir, et je n’ai plus jamais essayé de dérailler. Apres l’audit financier, ça a été le contrôle de gestion, puis la comptabilité, puis encore l’audit financier.
Et pourtant, la joie n’était pas au rendez-vous, même si je réussissais aux examens professionnels ; mais je gardais espoir de faire mes preuves, monter dans la hiérarchie, pouvoir enfin montrer qui j’étais.
Aujourd’hui, je me pose la question : quels sont les indices qui auraient pu m’éclairer sur mon mal-être, si j’y avais été attentive? Quels sont les indices qui auraient pu m’inciter à changer de voie ?
J’ai identifié 3 questions à me poser en cas de doute, 3 indices à surveiller :
1er indice : le ressenti, les émotions
Quel est mon ressenti dans mon milieu professionnel? Est-ce que je me sens bien ou mal ? Suis-je dans l’envie? (de projets, de rencontres)
Ou au contraire ai-je hâte de rentrer chez moi ?
En ce qui me concerne, je quittais mon travail le plus tôt possible pour retrouver un environnement apaisant, pour pouvoir me concentrer, et souvent pour rattrapper le travail que je n’arrivais pas à faire sur place. Sur place, et avec mes collègues, j’étais sans arrêt en mode survie, destabilisée et stressée, essayant en permanence de gérer mes émotions, et de m’isoler pour retrouver l’apaisement.
2e indice : l’inspiration
Votre milieu professionnel, votre métier vous mission vous inspirent-t-ils ? Y a-t-il dans cette entreprise ou dans ce milieu des personnes qui vous inspirent, et que vous auriez envie d’imiter, voire de contacter comme mentor ?
Ma réponse à moi était : absolument personne. Il n’y avait certainement des dirigeants que j’admirais pour leur réussite professionnelle, mais ils étaient bien trop éloignés de qui j’étais pour que j’ose les contacter ou m’en inspirer.
3e indice : la capacité à nouer des relations
N’étant pas complètement asociale, j’ai réussi à créer des liens en entreprises, mais je n’ai jamais été à l’aise dans ces relations. Le moule social, les relations hiérarchiques, le rythme obligatoire (machine à café réunions, déjeuner au self) tout cela me pesait et m’oppressait, voire m’inhibait, même si je voulais donner le change et sembler parfaitement à l’aise.
Autre aspect plus personnel : cette période a été un désert sentimental total pendant plus de 20 ans. Je n’ai jamais rencontré personne qui me plaise vraiment. Aujourd’hui il me semble que c’est le signe le plus radical qui prouve que je n’étais pas à ma place dans ce milieu.
TROUVER SA VOIE :
J’ai fait des bilans de compétences au cours de ma vie professionnelle, mais ceux-ci ne m’ont jamais aidée à identifier mon mal-être et à trouver des solutions de changement. Ils visaient plutôt à préserver l’existant, et à colmater les breches. Donc je ne les recommanderai pas.
Heureusement pour moi je me suis fait licencier plusieurs fois (même si ça n’était pas toujours pour motif personnel) et j’ai fini par me poser des questions !
Une fois en période de transition, j’ai essayé différentes méthodes et formations pour brainstormer et essayer de trouver une activité qui me corresponde mieux. Vaste projet ! 🙂
Voici quelques méthodes que j’ai trouvée interessantes :
• Ikigai (méthode d’origine japonaise)
Réflexion sur les activités : celles que j’aime faire, ce dans quoi je suis bon/compétent, ce pour quoi les autres peuvent me payer, ce dont le monde a besoin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ikigai
• Revenir à nos rêves d’enfants, ou aux activités qui nous comblaient dans l’enfance
• Tout simplement regarder dans votre bibliothèque : quels sont les livres que vous lisez, sur quels sujets, quels magazines, quels films ou vidéos : (en ce qui me concerne, c’est le développement personnel qui prédomine)
Les méthodes et formations pour mieux se connaitre et trouver l’activité qui nous corresponde sont nombreuses. Il me semble que la manière la plus efficace et la plus sure est de tester.
Essayer, si possible sans pression financière pour voir comment on se sent dans cette nouvelle activité, et pour une approche créative.
Il convient également d’intégrer l’aspect social et relationnel : trouver les personnes qui nous correspondent pour échanger, avancer, pratiquer professionnellement.
Les relations constituent notre motivation principale! 🙂