Réduire son budget

En arrêtant de travailler j’ai divisé mes revenus par 2 puis par 3 ; j’ai dû changer mes petites habitudes et faire évoluer ma relation à l’argent. Vaste programme  🙂

D’abord donc, réduire mon budget, plus ou moins dans la panique, et revoir toutes mes dépenses. Budget base Zero, toutes!
Ça a été impressionnant de voir le montant de dépenses dont je n’avais pas besoin en fait, dépenses que je n’aurais jamais supprimées de moi-meme, pourtant…Dépenses qui au final, ne m’ont pas manqué.

Voici une petite liste.

La 1ere étape a été de de renégocier tous mes contrats d’abonnement et d’assurances (assurance habitation, abonnements téléphone, gaz, électricité)… changement de banque – celle de mon emprunt immobilier – pour une banque en ligne…Renégociation de mon emprunt immobilier (les taux avaient sacrément baissé d’ailleurs)

Ensuite je suis passée aux dépenses courantes:

  • Les dépenses de restaus : maintenant, si je veux rencontrer des gens c’est autour d’une tasse de café, et c’est beaucoup mieux en fait. Et pourtant renoncer aux restaus, c’est quelque chose qu’on ne fait pas si on n’y est pas forcée.Mais au final les restaus ne m’ont pas manqué. Maintenant je ne suis pas une inconditionnelle de la cuisine française et des bons vins comme certains…Quoique aujourd’hui je recommence à avoir des envies de restau   🙂
  • Sorties culturelles : plus de ciné, de concert, de théâtre. Je m’en suis très bien passé pendant plusieurs années.
  • En fait mes seuls vrais besoins sont de type « social » et il existe suffisamment de réseaux sociaux qui permettent d’avoir des activités sociales gratuites ou quasi-gratuites (sorties « meet up », « ovs » etc…) : randonnées, visites expos, prendre un verre ensemble, pic Nic etc…
    De nombreux guides recensent également les activités gratuites ou quasi gratuites
    J’ai redécouverts musée et expos, souvent gratuits pour les chômeurs à paris
  • Sport : j’ai résilié mon abonnement club med gym, et suis passée à la piscine gratuite pour les chômeurs.
  • Pareil on laisse tomber les coiffeurs à 120€… et on redécouvre les coiffeurs de quartier qui vous coiffent pour 25€ et on complète avec une couleur achetée à monoprix.

Petite astuce en passant : la meilleure façon pour moi de réduire mes dépenses courantes, c’est de ne plus emmener ma carte bleue. Par exemple si mon budget est de 10 euros par jour, je me promène avec 10 euros en poche, pas de carte bleue, et ça marche.

J’ai quitté également mon appartement parce que je n’avais pas le choix.
J’ai réduit mon budget hébergement, ce qui m’a permis de cerner mes vrais besoins en terme d’hébergement : pas besoin d‘un 3 pièces en étage élevé avec terrasse, orienté sud etc…Oublié tout ça!  J’ai juste besoin d’un espace à moi, une chambre de bonne ou plutôt un petit studio, silencieux, ou je puisse recevoir quelques amis autour d‘un thé ou d’un café. Point barre. Cela m’a permis de diminuer drastiquement mes dépenses d’hébergement.

Par contre à un moment j’ai trop réduit mon budget : j’ai profité de la générosité familiale ou des amis, ce qui me permettait d’être logée gratuitement ou à petits prix, mais je me suis retrouvée dans une situation de dépendance, j’étais redevable vis-à-vis de quelqu’un et ça n’est pas sain à long terme. Je ne m’en suis rendu compte qu’après coup. J’acceptais des situations qui ne me convenaient pas parce que j’estimais que je n’étais pas en situation de m’exprimer.
Ou alors on me demandait des services que je me sentais obligée d’accepter. Ça été très instructif. Je ne veux plus retomber dans ce genre de piège

Conséquence de cette situation d’hébergement, je me sentais déprimée, j’avais des hauts et des bas, je n’avançais pas sur mes projets. J’ai ramé comme ça pendant plusieurs mois. Je pensais que c’était du à mon manque de volonté, alors qu’en fait l’environnement n’était pas le bon pour moi. J’avais besoin de mon espace personnel, et de retrouver une bonne énergie.

Mais j’avais l’impression de ne pas avoir le choix. Ça aussi c’est intéressant. Curieusement quand les choses ne vont pas comme on le voudrait, et qu’on se sent vulnérable, on se persuade qu’il n’y a pas d’autre possibilité. Je suis ainsi restée dans des situations qui ne me convenaient pas pendant des mois. J’ai attendu d’être à bout pour réagir, et à chaque fois j’ai trouvé une solution. Il a suffi d’un petit pas, ou un peu plus, ça dépend.

J’avais fait un mauvais calcul en fait : en payant moins de loyer, je pensais avoir plus de temps pour faire avancer mes projets et les rentabiliser, mais en restant dans un environnement qui ne me convenait, je stagnais. Mauvais calcul.

Aujourd’hui, j’ai appris beaucoup de choses, et notamment à faire attention à « comment je me sens » et est-ce que je suis dans le bon environnement ? Je sais mieux ce dont j’ai besoin maintenant.

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