https://unstoppable.me/life-lessons/
Lire d’abord J.Morrow, 1/1 ici: https://mavieenor.com/ce-qui-ne-tue-pas/
« Votre succès dépend de votre résistance à la douleur […] Si vous ne savez pas répondre à la douleur, si vous réagissez mal, elle ne vous rendra pas plus fort, mais plus faible. »
Voyons maintenant comment apprendre à répondre à la douleur…
En 2006 un ado que nous appellerons Bill était en retard à son travail chez Wendy’s*.
Craignant d’être licencié, il a roulé pied au plancher, brûlant les feux rouges, traversant le centre-ville à plus de 130 à l’heure. Tout s’est bien passé jusqu’à ce que…
A un carrefour il a foncé sur mon mini van. Il allait si vite qu’il a failli arracher toute la partie avant du véhicule, me faisant tourner comme une toupie. Ma tête est passée à travers la fenêtre, ce qui m’a mis KO. Quand je me suis réveillé j’étais bloqué sous le tableau de bord, écrasé par mon fauteuil roulant de 90kg, la tête ensanglantée, les jambes brisées de la hanche aux orteils.
J’ai passé le mois suivant à l’hôpital. J’en ai eu pour 130 000$. Evidemment j’ai découvert que ce bon vieux Bill n’avait qu’une assurance pourrie, et que je ne récupérerais pas plus de 20 000 $. Par-dessus le marché les médecins ont prédit que je mettrais plus d’un an à me remettre avant de retourner au travail ou à l’école.
En un mot, j’étais foutu. Comme si la pauvreté, la CMU et la dystrophie musculaire ne suffisaient pas…La vie a décidé d’en rajouter un tout petit peu, pour voir jusqu’où je pouvais aller…
C’est franchement un miracle que je n’aie pas craqué. Ça aurait tellement été facile de sombrer dans le désespoir, de se révolter contre l’injustice. Ou même de prendre un peu plus de morphine et d’en finir avec tout ça.
Mais je ne l’ai pas fait. J’ai été capable de faire face parce que j’avais été rodé par les difficultés, et parce que j’ai délibérément changé de perspective.
Les gens qui galèrent le plus sont ceux qui se révoltent continuellement contre l’injustice de la vie. Ils sont omnibulés par ce qui aurait dû se passer, comment les autres auraient dû se comporter, et ils deviennent incapables de faire face à la réalité.
Si je m’étais permis d’être en colère contre Bill, ne serait-ce qu’une seconde j’aurais sombré dans un océan de désespoir, et je ne m’en serais pas sorti. Au contraire je me suis forcé à penser : ok, voilà ma vie maintenant. Passons à la suite…
Je ne pouvais de toute façon rien changer à la réalité. Je ne contrôlais que ma réponse à la situation, et la première des réponses était l’acceptation complète.
Beaucoup de gens considèrent l’acceptation comme une preuve de faiblesse ; ils pensent qu’ils perdent la bataille en acceptant la réalité telle qu’elle est au lieu de se battre.
En fait c’est tout le contraire. Vous devez d’abord reconnaître la réalité, avant de pouvoir la faire évoluer. Voilà le premier pas qui mène à la victoire.
Apres l’accident, j’ai engagé un avocat qui s’est battu contre les compagnies d’assurances, l’hôpital, tout le monde. Ça a pris des mois, mais j’ai réussi à me faire rembourser les frais médicaux, et même de l’argent pour acheter une voiture sans m’endetter. Pendant ce temps j’ai pu me concentrer sur ma rééducation et je m’en suis sorti au bout de 6 mois – beaucoup plus rapidement que ce que les médecins avaient prédit. J’ai repris ma vie en meilleure forme qu’avant l’accident.
La conclusion de tout ça ? Nous connaissons cette formule: « Si on vous donne des citrons, faites de la limonade ».
Pour en arriver là, il faut commencer par ne pas être en colère contre les citrons, ni nier leur existence, ni devenir dépressif à force de faire de la limonade. Il faut empoigner le citron et lui faire cracher son putain de jus.
Lire la suite ici:
https://mavieenor.com/lart-de-la-contre-attaque-jon-morrow-3-5/
*Un MacDo local