Une mine d’or : le jeûne thérapeutique

Je viens de découvrir qu’il existe une Académie Médicale du jeûne :

Academie Médicale du jeûne

Actuellement, à ma connaissance, les médecins français ne prescrivent pas le jeûne thérapeutique ; il est étonnant d’ailleurs qu’il n’y ait aucune recherche sur le sujet en France, au vu des résultats étonnants obtenus chez nos voisins … si l’on en croit le documentaire d’Arte « Le jeûne une nouvelle pratique thérapeutique » (2008), dont voici une petite synthèse :

Les auteurs T.Lestrade et et Sylvie Gilman ont mené l’enquête sur les pratiques de jeûne et les résultats de la recherche médicale.

En Russie

  • Au sanatorium de Goriatchinsk, proche du lac Baïkal, en Sibérie : en 15 ans, 10 000 patients ont suivi une cure de jeûne, pour soigner des problèmes de diabète, asthme, hypertension, rhumatisme, allergies ; près des 2/3 d’entre eux ont vu leurs symptômes disparaitre après 1 ou plusieurs cures de jeûne
  • A l’hôpital Korsakov, à Moscou : le Dr Nikolaïev (1905-1998) a soigné la schizophrénie, les dépressions, les phobies, les syndromes obsessionnels, grâce à des jeûnes de 25 à 30 jours. 8000 patients ont été soignés, avec un net progrès pour 70% d’entre eux. Ces travaux ont été vérifiés et confirmés sous le contrôle du ministère de la Santé Soviétique en 1973.

En Allemagne

  • Les cures de jeûne sont remboursées par le système de sécurité sociale en Allemagne
  • La Clinique Buchinger est une référence dans le pays ; elle accueille chaque année 2000 personnes qui viennent en prévention ou pour soigner des maladies chroniques.
  • Une dizaine d’hôpitaux publics ont régalement recours au jeûne thérapeutique, dont l’hôpital de la Charité à Berlin, l’un des plus grands hôpitaux publics européens.

Aux USA

En Californie, Valter Longo, bio-gérontologue et chercheur à l’université de USC, a voulu tester les effets protecteurs du jeûne sur des patients sous chimiothérapie.

Il a effectué l’expérience suivante sur des souris : injection de doses de chimiothérapie 3 à 5 fois plus élevées que les seuils maximums tolérés chez l’humain.

  • Les souris qui jeûnent ont survécu et sont en parfaite santé.
  • Les souris qui mangent n’ont survécu que dans 35% des cas et sont très mal en point.

Par la suite, une étude portant sur 10 personnes sous chimiothérapie ont confirmé les résultats observés chez la souris : le jeune protège contre les effets secondaires de la chimiothérapie. Parallèlement, un essai thérapeutique, sensé durer une dizaine d’années, a été lancé par le Norris Cancer Hospital en Californie.

Valter Longo explique comment, lors d’une présentation devant une importante compagnie pharmaceutique, il les a mis au défi de mettre au point un cocktail de médicaments dont les effets seraient plus puissants que ceux du jeûne.

A noter que Valter Longo a depuis été nommé parmi les 50 personnalités de l’année par le Time, dans le domaine de la santé, en 2018.

https://time.com/collection/health-care-50/

Les mécanismes du jeûne

Le jeûne n’est pas dangereux pour l’organisme, qui serait mieux équipé pour supporter la carence plutôt que l’excès de nourriture.  Ainsi un homme de taille moyenne soit 1.70m pour 70kg possède 15kg de réserve de graisse, ce qui lui permet de supporter le jeûne pendant 40 jours sans risque, s’il est en bonne santé.

En l’absence d’aliments, les cellules vont utiliser 3 carburants

  1. Glucoses : c’est le carburant essentiel des cellules (le cerveau ne peut s’en passer) ; mais ce stock s’épuise dès le 1er jour de jeûne
  2. Protéines : les cellules peuvent fabriquer du glucose à partir des protéines présentes dans les muscles. Mais très rapidement elles vont switcher sur le mode 3 :
  3. Réserves de Lipides (graisses) : les cellules vont créer un substitut de glucose que l’on appelle corps cétonique à partir des réserves de lipides (les graisses) et grâce au foie, véritable usine de transformation. Ces corps cétoniques constituent l’aliment parfait pour le corps

En situation de jeûne, et donc en l’absence de glucose, leur matière première principale, les cellules saines du corps se mettent en mode « protection », avec un fonctionnement différent.

Au contraire, les cellules cancéreuses qui ont subi des mutations génétiques, ne savent pas mettre en place ces mécanismes de protection. Le jeûne ralentit leur croissance, avec ou sans chimiothérapie.

Complément : liste de pathologies susceptibles d’être améliorées et guéries par une ou plusieurs cures de jeune (liste non exhautive)

  • acné
  • diabète
  • allergies
  • anxiété
  • arthrite
  • asthme
  • athérosclérose
  • maladies auto-immunes
  • tumeurs bénignes
  • les douleurs chroniques du dos et des articulations
  • fatigue chronique
  • colite
  • détérioration du système musculo-squelettique
  • troubles digestifs
  • eczéma
  • rhume des foins
  • maux de tête
  • maladies cardiaques
  • hypertension artérielle
  • hypercholestérolémie
  • hyperactivité
  • hypoglycémie
  • maladie inflammatoire de l’intestin
  • colite ulcéreuse
  • Maladie de Crohn
  • insomnies
  • le syndrome du côlon irritable
  • lupus
  • migraines
  • l’obésité
  • ostéoporose
  • SYNDROME PRÉMENSTRUEL
  • psoriasis
  • infections récurrentes
  • arthrite rhumatoïde
  • sinusite
  • irritations et troubles cutanés
  • abus de substances/addictions
  • tension
  • fibromes utérins
  • perte de poids

Sources :

Documentaire « « Le jeûne une nouvelle thérapie» de Thierry de Lestrade et Sylvie Gilman – production ARTE

Blog : https://www.allaboutfasting.com/benefit-of-fasting.html (pour la liste des pathologies)

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